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Les vaisseaux brûlés

Les vaisseaux brûlés: Catégorie
Vaisseaux brûlés
renaud camus vaisseaux brûlés hypertexte chez l'auteur

Vaisseaux brûlés (hypertexte)

Vaisseaux brûlés est un ouvrage qui appartient au genre littéraire peu pratiqué en tant que tel de la Petite Annonce. Un livre du même auteur intitulé P.A. (petite annonce) a été publié en mai 1997 aux éditions P.O.L, 33, rue Saint-André-des-Arts, 75006 Paris. Vaisseaux brûlés est en ligne depuis août 1998. Il constitue à la fois une édition très abondamment annotée de P.A. sous forme d’hypertexte et une version indéfiniment évolutive du même ouvrage qui lui-même est déjà composé, pour une large part, de notes et de notes à des notes à des notes, etc.

PA
PA renaud camus POL Vaisseaux brûlés

P.A. (petite annonce)

Ce livre de conception radicalement nouvelle, et de facture pour le moins déconcertante, pose la Petite Annonce comme genre littéraire. Fait de 999 paragraphes, constellé de renvois, d’appels de notes et de notes proliférant jusqu’à se substituer au texte qu’elles sont censées commenter, ce dispositif s’affirme comme une entreprise de répudiation – momentanée ? – du roman. Car l’idée est que les livres au lieu d’être un espace linéaire tendu vers la fin, doivent se creuser, se poursuivre au cœur d’eux-mêmes, gagner en épaisseur.
Ces Petites Annonces en guise d’Auto-Portrait, jeu de l’offre et de la demande tous azimuts, ont pour enjeu principal la recherche d’un amant. Et dans cette tentative d’épuisement d’une conscience retirée dans ses terres, où ce que l’on est importe davantage que ce que l’on fait ou pense, la mise à nu passe aussi bien par le génie du lieu. Ainsi entre les partis pris esthétiques des Églogues et la crudité de Tricks, Renaud Camus nous propose ici son « Nohan », territoire intime qui pourrait bien être sa création artistique la plus audacieuse.

Ne lisez pas ce livre
Renaud Camus Ne lisez pas ce livre POL

Ne lisez pas ce livre ! (Vaisseaux brûlé 1)

« 1. Ne lisez pas ce livre ! Ne lisez pas ce livre ! »
Tel était le premier des 999 paragraphes de P. A. (Petite Annonce), volume publié aux éditions P.O.L en 1997.
Depuis lors P. A. s’est vu installé sur le net, l’espace qui lui était le plus approprié, et même le seul adéquat, peut-être, tant le cours du récit et du sens, en cette Annonce, loin d’être tendu de façon linéaire, du début vers une fin, comme dans les livres ordinaires, était fertile en carrefours, au contraire, en chemins de traverse, en pertes, en cavatines, en cavernes, en abymes – parenthèses dans la parenthèse et notes à la note à la note à la note, indéfiniment. En ce transfert d’un monde à l’autre, P. A. est devenu Vaisseaux brûlés, gigantesque atelier en expansion permanente, où chacun des paragraphes de l’ouvrage initial, chacune de ses phrases, chacun de ses mots, a vocation à engendrer une littérature arborescente, au gré de remords et d’ajouts.

Killalusimeno
Renaud Camus Killalusimeno POL

Killalusimeno (Vaisseaux brûlés 2)

Ce livre se présente sous un faux nom. Son vrai titre est (Pallaksch, Pallaksch). Mais ce titre était déjà pris, par un recueil de nouvelles de Liliane Giraudon, paru aux mêmes éditions P.O.L.
(« Pallaksch, Pallaksch ») est le dernier vers du poème de Paul Celan, Tübingen, Janvier. Ce sont les mots que prononçait Hölderlin dans sa tour, à Tübingen, quand il voulait signifier à la fois oui et non. Dans le même temps il refusait qu’on l’appelle Hölderlin et demandait qu’on le nomme Killalusimeno.
Lors de leur dernière entrevue, le jeudi saint de 1970, Heidegger proposa à Celan, pour l’été, un voyage en commun « sur les sites hölderliniens du haut Danube ». Mais Celan se jeta dans la Seine, le 20 ou le 21 avril, du haut du pont Mirabeau.
Un Roman, si l’on veut. On y croise aussi Ungern von Sternberg, Héraclite l’Obscur, « je », W., Warhol et le chien Horla.

Est-ce que tu me souviens ?
Renaud Camus est-ce que tu me souviens POL

Est-ce que tu me souviens ? (Vaisseaux brûlés 2-2-37-1)

Outre P.A. soi-même, qui offre à Vaisseaux brûlés la structure centrale de ses 999 paragraphes, sont déjà parus sur papier, tirés du même ensemble en extension permanente, Ne lisez pas ce livre ! (P.O.L, 2000), arborescence du paragraphe 1 de P.A. (1. Ne lisez pas ce livre ! Ne lisez pas ce livre !*), et Killalusimeno (P.O.L, 2001), arborescence du paragraphe 2 (2. Oh ! Laissez-le dormir, je vous en prie ! Laissez-le reposer parmi les arcanes silencieux et profonds, profonds comme quarante univers, quarante mille, quarante millions, de tout l’écrit qui n’est pas lu* (536) ! Ne l’en arrachez pas pour rien !).

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